Explications et analyse dans le verdict déclarant Johan Mitchell Blake MacLennan non criminellement responsable dans le procès pour meurtre survenu à Fort-Coulonge
Explications et analyse dans le verdict déclarant Johan Mitchell Blake MacLennan non criminellement responsable dans le procès pour meurtre survenu à Fort-Coulonge
Tel que rapporté à la radio par CHIP 101,9 et décrit dans un article précédemment le 15 décembre dernier, le procès pour meurtre au premier degré de Johan Mitchell Blake MacLennan dans la mort brutale de son propriétaire, Harold Plugowsky, s’est terminé le 14 décembre dernier avec le verdict selon lequel MacLennan n’était pas criminellement responsable en raison d’une maladie mentale.
MacLennan a été accusé du meurtre au premier degré de Plugowsky, 61 ans, qui a été retrouvé avec un traumatisme crânien grave à sa résidence de Fort-Coulonge en septembre 2020. Le premier procès a débuté en mai 2022, mais s’est terminé par une annulation du procès après certains délais et un nouveau procès devant jury avait débuté en novembre dernier.
Le procureur de la Couronne Simon Pelletier a expliqué que le verdict n’est pas la même chose qu’un acquittement.
Me Pelletier a précisé que le jury avait délibéré pendant quatre jours avant de prendre la décision, qui devait être unanime. Leur décision était basée sur les témoignages de témoins qui ont rencontré MacLennan sur les lieux, ainsi que sur les témoignages d’experts psychiatriques de l’accusation et de la défense qui ont interrogé MacLennan.
La Couronne a encore quelques jours si jamais il décide d’appeler de la décision. MacLennan est actuellement détenu dans un hôpital psychiatrique et qu’une commission de révision tiendra une audience dans les 90 jours pour déterminer la marche à suivre. Son statut sera revu périodiquement (généralement une fois par an) afin de déterminer s’il restera dans l’établissement ou si ses conditions seront modifiées. Pelletier a déclaré que la Couronne participera à ces délibérations et a souligné que la sécurité du public est primordiale dans ces discussions.
Me Pelletier a ajouté que bien que le processus ait pris plus de deux ans et ait nécessité un deuxième procès, le processus était relativement rapide. En vertu de la Charte des droits et libertés, les citoyens ont le droit d’être jugés dans un « délai raisonnable ». Selon l’arrêt Jordan de la Cour suprême, cela signifie, à quelques exceptions près, qu’il y a un plafond de 30 mois entre le moment où quelqu’un est inculpé et le moment où son procès peut avoir lieu, ou 18 mois s’il n’y a pas d’enquête préliminaire.