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Sophie Chatel précise sa position sur la décision concernant Chalk River et indique les changements législatifs souhaités

Sophie Chatel précise sa position sur la décision concernant Chalk River et indique les changements législatifs souhaités

15 février 2024 à 2:08

La députée fédérale de la circonscription de Pontiac, Sophie Chatel, a publié hier (14 février), un communiqué, exprimant à nouveau sa position concernant la récente décision de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN), autorisant le site des Laboratoires nucléaires canadiens (LNC), à Chalk River, un changement de permis permettant l’installation de gestion des déchets près de la surface, soit un site d’entreposage des déchets. La députée de Pontiac débute son communiqué en indiquant que la CCSN est un tribunal administratif quasi judiciaire indépendant du gouvernement. C’est d’ailleurs ce qu’elle avait exprimé lors de l’entrevue accordée à CHIP 101,9 en janvier dernier.

Sophie Chatel dit apporter ses précisions étant donné les nombreuses préoccupations de nombreux citoyens de la circonscription de Pontiac. Dans les derniers jours, notons que le Bloc québécois a accusé les libéraux de ne rien faire pour empêcher la construction de cette future installation. Même le Parti Québécois à l’Assemblée nationale à Québec s’est mêlé de la partie, en demandant une motion pour que le gouvernement du Québec indique leur désaccord à la décision de la CCSN, ce qui a été rejeté. Déjà, les villes de Montréal, Gatineau et la MRC Pontiac se sont opposées au projet. Sophie Chatel a souligné qu’elle comprenait la frustration et la déception que cette décision a pu provoquer.

Besoin de stocker les déchets actuels de manières sécuritaires et d’apporter des changements à la CCSN, croit Sophie Chatel

« Aucun membre de la communauté n’apprécie l’idée de stocker des déchets nucléaires près de la rivière des Outaouais. Bien que les déchets soient déjà présents sur le site actuellement, il est impératif que leur stockage soit sécurisé », réitère la députée Chatel. Cette semaine au Comité permanent de l’environnement et du développement durable, la députée Chatel a exprimé son soutien sur la position informée et les recommandations des Gardiens de la rivière des Outaouais. Il est effectivement important de traiter les déchets historiques présents sur le site de Chalk River tout en protégeant la santé humaine et écologique, et que la proposition d’une installation de gestion des déchets près de la surface est destinée à stocker des déchets nucléaires de faible niveau, dont 90 % sont actuellement stockés sur le site de Chalk River. Elle a également insisté sur la nécessité de mettre en œuvre un processus robuste de surveillance continue pour répondre aux préoccupations de la communauté. Vous pouvez visionner l’une de ses discussions sur la proposition d’une installation de gestion des déchets près de la surface avec le Garde-rivière des Outaouais au Comité permanent de l’environnement et du développement durable ici (le début est 17:12:40).

Comme elle l’a déjà souligné, Sophie Chatel croit qu’il y a des changements qui devront être apportés sur le plan législatif. Elle a identifié quatre problèmes clés au sein du cadre actuel entourant la décision de la CCSN.

Extrait du communiqué de Sophie Chatel :

1) Manque de consultation sur les alternatives : Une préoccupation procédurale majeure concernant le processus actuel de la CCSN est qu’il était limité à l’évaluation et à la consultation sur une seule option présentée par les promoteurs du projet. Il ne tient pas compte de l’importance d’explorer diverses alternatives et de mener des consultations approfondies avec les communautés autochtones et non autochtones. Les voix des communautés touchées doivent être au centre de ces discussions, et non à la périphérie.

2) Modernisation de la loi pour l’aligner sur la DNUDPA : Nous exhortons le gouvernement, en particulier le ministre des Ressources naturelles, à moderniser la Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires. Cette modernisation devrait s’aligner sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) et sur la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (Loi sur la DNUA), reflétant ainsi de manière progressive les demandes de longue date des Premières Nations.

3) Surveillance par la communauté : Les membres de notre communauté, qu’ils soient autochtones ou non, devraient jouer un rôle actif dans la surveillance de l’installation de gestion des déchets près de la surface et des laboratoires de Chalk River, en veillant au respect des normes les plus strictes en matière de surveillance, de transparence, d’établissement de rapports, de garanties, de contrôle et de respect des règles.

4) Rôle des pouvoirs publics et du secteur privé : Le secteur privé ne doit pas prendre les décisions clés en matière de gestion des déchets nucléaires. À Chalk River, cette approche a été initiée par la décision du premier ministre Stephen Harper de privatiser une partie de la gestion des déchets nucléaires. Bien que le secteur privé puisse être un partenaire précieux, il est impératif que le gouvernement prenne l’initiative dans les questions d’importance sur la santé et la sécurité, telles que la gestion des déchets nucléaires et la protection de nos communautés.

La députée de Pontiac a de nouveau invité les citoyens à communiquer avec elle pour obtenir plus de renseignements sur sa position.