Les membres du SPEHR votent en faveur d’une grève à 99,11 %
Les membres du SPEHR votent en faveur d’une grève à 99,11 %
Les membres du Syndicat du personnel de l’enseignement des Hautes-Rivières (SPEHR) du territoire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais, affilié à la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) et à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), se sont prononcés en faveur de la grève à 99,11 % à la suite de la présentation de l’état des négociations par le président du SPEHR, Daniel Boisjoli.
« Daniel Boisjoli : Comme le libellé le prévoit, le libellé du mandat de grève, on sait que la grève, ce n’est pas une fin en soi. L’objectif c’est d’abord d’accentuer la pression auprès du gouvernement afin d’avoir des offres qui, vont venir améliorer concrètement, les conditions de travailles, qui vont venir modifier la tâche au quotidien du personnel enseignant. Alors, vous comprenez -là que, présentement, la grève, ça va être utilisé, au moment juger opportun.
Marie Gionet : Et ce moment n’est toujours pas décidé donc ?
Daniel Boisjoli : Le moment n’est pas encore déterminé, mais si ça ne bouge pas, ça ne devrait pas tarder. »
-Marie Gionet et Daniel Boisjoli, le président du SPEHR
Daniel Boisjoli rappelle que le gouvernement s’entête à offrir 9 % sur cinq ans, soit, moins que ses propres prévisions (16,4 %) ce qui au niveau salarial représente un appauvrissement de plus de 7 % pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs représentés par le Front commun. Monsieur Boisjoli mentionne également que si le gouvernement veut être un employeur de choix, comme il le prétend, cela doit se traduire dans ses offres. Or il attaque le régime de retraite en voulant obliger le personnel à travailler plus longtemps et à des conditions moins avantageuses.
« Pour le personnel enseignant, précisément là, nous on a fait des prépositions en lien avec la composition de la classe. Ce qu’on souhaite, c’est qu’on tient compte du nombre d’élèves qui sont en difficulté avant de composer la classe. Notamment, les élèves qui ont des plans d’intervention, mais aussi, de trouver une façon d’alléger la tâche. On comprend qu’on est en pénurie de personnel présentement, mais il faut trouver des façons, des solutions à long terme de déployer un plan de dévoiement pour être en mesure d’attirer du personnel enseignant, puis les incités à ce qualifier afin d’offrir les meilleurs services possibles à la population et notamment à l’éducation. Ça, c’est au niveau des conditions de travail au quotidien du personnel enseignant, mais quand on regarde sur un plan plus large, là on parle de négociation avec l’ensemble du secteur public tous les réseaux confondus. Que ce soit l’éducation, la santé, ou le collégiale, bien là, il y a une attaque majeure là au niveau du RREGOP, c’est-à-dire, je m’exprime c’est le Régime de retraite pour les employés de la fonction publique, il y a un recul important là. Puis, l’objectif du gouvernement, c’est de retenir le personnel enseignant, on ne parle plus de personnel de la fonction publique. On ne parle plus de rétentions là, on est rendu à la détention avec des pertes financières extrêmement importante, c’est du jamais vu dans le couloir de rattrapage de la partie patronale à cet effet. Puis, le salaire, nous sommes à des années-lumière de s’entendre. Parce que, quand on considère l’offre du gouvernement qui donne 9 % sur 5 ans, alors que le taux d’inflation est de 6,7 % juste en 2022. Alors, c’est un appauvrissement de plusieurs pointages important là au cours des 5 prochaines années si on acceptait des offres telles qu’elles sont. »
-Daniel Boisjoli, le président du SPEHR
Monsieur Boisjoli conclut en affirmant qu’il faut écouter les enseignantes et enseignants qui proposent des solutions : une diminution de la lourdeur de la tâche (plus de services, moins d’intégration d’élèves sans services, des ratios plus petits), une composition de la classe plus équilibrée ainsi qu’un plus grand respect de l’autonomie professionnelle.
Profil du SPEHR (FSE-CSQ)
Le Syndicat du personnel de l’enseignement des Hautes-Rivières (FSE-CSQ) représente les quelque 300 enseignantes et enseignants du centre de services scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais. Il compte parmi ses rangs du personnel enseignant de tous les secteurs : préscolaire, primaire, secondaire, formation professionnelle et formation générale des adultes. Il est affilié à la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
Pour nous en dire plus, L’entrevue complète avec le président du SPEHR, Daniel Boisjoli, est disponible ici.