Toujours sans garanties d’approvisionnement, Scierie Davidson dit mettre fin à son plan de relance et souhaite vendre l’équipement
Toujours sans garanties d’approvisionnement, Scierie Davidson dit mettre fin à son plan de relance et souhaite vendre l’équipement
Le Conseil d’administration de Scieries Davidson a publié un communiqué de presse (16 août), dans lequel il dit mettre fin définitivement à son plan de relance des activités de cette entreprise fermée depuis maintenant plus d’une décennie. Du même coup, comme il avait déjà laissé entendre dans le passé, l’entreprise, aussi appelée Énergie Davidson, dit vouloir procéder dans les meilleurs délais à la vente des actifs. Rappelons qu’en septembre dernier, CHIP 101,9 révélait que l’entreprise était visée par des créanciers, dont la Municipalité de Mansfield.
Même si le communiqué ne fait pas état de cette situation, la Municipalité de Mansfield-et-Pontefract a confirmé à la radio que cette situation n’était pas complètement réglée. Cette situation, avec ses créanciers, permet tout de même à l’entreprise de vendre ce qu’il y a à l’intérieur, mais pas les bâtiments et les terrains, qui sont toujours visés par des actions. Scierie Davidson dit d’ailleurs avoir l’intention de vendre l’équipement. « La décision, prise au terme de cinq années d’efforts pour obtenir des réservations de garanties d’approvisionnement (GA) de matières premières ligneuses, va se traduire par le démontage prochain de tout l’équipement. C’est ainsi que tous les équipements fixes et roulants dédiés au sciage, au séchage et au rabotage de pin blanc et de feuillus durs pourront bientôt se retrouver sous d’autres cieux. À ce sujet, des pourparlers sont en cours avec divers équipementiers et revendeurs canadiens », affirme le communiqué.
Pendant plusieurs années, les promoteurs de la relance de Davidson avaient demandé l’aide des politiciens, pour acquérir à nouveau des GA, dont la Scierie Davidson avait perdu les droits durant ses années d’inactivités. « Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous avons dû nous résoudre à prendre cette décision, mais les refus répétés des autorités gouvernementales de nous consentir des réservations de GA ne nous donnent pas le choix », a ajouté Hubert Saint-Cyr, PDG de l’entreprise.
Une poursuite contre la Municipalité de Mansfield
Contactée par CHIP 101,9, la Municipalité de Mansfield était avare de commentaires. Il semble qu’en plus du dossier des taxes non payé, les propriétaires actuels de Scierie Davidson ont aussi entamé une poursuite contre le conseil municipal. « François, je comprends que tu insistes et on aimerait bien parler à notre population, mais comme tu le sais, lorsqu’on est visé par une action juridique, on doit être prudent et on ne peut rien révéler. Par contre, oui, nous avons reçu une action juridique, on réclame environ 70 000 $ à la Municipalité et la cause devrait être entendue dans les prochaines semaines », a déclaré la maire Sandra Armstrong.
Des appuis de moins en moins nombreux
« La fermeture de Scieries Davidson signifie également la mise au rancart définitive du plan intégré d’activités industrielles que caressaient les propriétaires du site forestier. Ce plan comprenait la construction d’une centrale de cogénération alimentée à la biomasse forestière, une usine de production de carburant d’aviation vert et un projet d’aquaculture. Aucune décision n’a encore été prise concernant la vocation future du site industriel de Davidson », déclare Hubert St-Cyr dans ce communiqué. Questionnée à quelques reprises à cet effet, la préfète de la MRC Pontiac a répété sensiblement la même chose dans les deux dernières années. « On a toujours espéré que le projet se concrétise, par contre, on croit que les responsables du projet doivent revoir leur plan d’affaires », a déclaré cette semaine la préfète Jane Toller lorsqu’elle discutait du dossier de la vente d’une autre scierie, soit Jovalco. Pourtant, à son élection en 2017, Jane Toller était beaucoup plus enthousiasme par rapport à la relance de Davidson. Elle avait même déclaré en 2017 qu’il s’agissait du projet numéro 1 pour relancer l’industrie forestière dans le Pontiac. Depuis, la Commonwelth Plywood à Rapides-des-Joachims a réussi à démarrer à nouveau son usine et la préfète semble aujourd’hui, même si l’équipement a été vendu, plus optimiste de voir le site de Jovalco revivre de l’industrie du bois que Davidson. « Voir à Mansfield ce qui se passe à Rapides-des-Joachims serait un rêve devenu réalité, mais les promoteurs ont encore beaucoup de travail à faire. Il y a eu un rapport du gouvernement du Québec sur l’équipement de l’usine entre autres, il y a plusieurs éléments à prendre en considération et parfois, on peut vouloir visé d’avoir plusieurs secteurs d’activités, mais il faut toujours savoir ce qu’il faut prioriser et faire des choix », a déclaré Mme Toller.
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