Émission en cours


Une année d’élection

Une année d’élection

4 janvier 2021 à 12:00 am

Mise à jour le 13 septembre 2022 à 3:50 pm

Dans la prochaine semaine, nous allons analyser les différentes questions et événements qui devraient retenir l’attention en 2021. Aujourd’hui il est question de la scène politique municipale. Sans faire le tour des 18 municipalités de la MRC Pontiac, nous allons quand même jeter un coup d’œil aux questions importantes à surveiller sur la scène municipale en 2021.

Les prochains mois seront à surveiller dans les différentes municipalités de la MRC Pontiac. Le mandat des élus municipaux se terminant en novembre prochain, plusieurs ont l’occasion de démontrer leurs priorités pour tenter d’obtenir à nouveau la confiance des électeurs. En effet, les citoyens seront convoqués aux urnes le 7 novembre prochain. Sachant que les élections sont déclenchées le 24 septembre, les élus ont un peu plus de neuf mois pour compléter des projets ou des engagements.

Avec ses 18 municipalités, représentant 125 élus municipaux (incluant le poste de préfet), la MRC Pontiac compte sur une organisation politique importante considérant son poids démographique d’un peu plus de 14 200 habitants. C’est environ un élu pour chaque tranche de 113 habitants, les élus municipaux de la MRC Pontiac représentent près de 1% de la population. À titre de comparaison, la ville de Montréal possède une population de plus de 1 700 000 habitants et compte 103 élus municipaux. Si on jette un regard économique, en comptabilisant les employés de chaque municipalité et de la MRC Pontiac, le nombre d’employés municipaux atteint plus d’une centaine d’emplois, nos municipalités sont donc un des plus grands employeurs de la région.

Le nombre de femmes à la tête de municipalité dans la MRC Pontiac est tout près du 50%. L’arrivée de Debbie Laporte à titre de mairesse de la municipalité de Fort-Coulonge s’ajoute à Kim Cartier-Villeneuve (Otter Lake), Colleen Larivière (Litchfield), Karen Kelly (Thorne), Lynne Cameron (Portage-du-Fort), Doris Ranger (Sheenborro) et Sandra Murray (Shawville). Sachant aussi que la conseillère Alice Meilleur-Pieshke a souvent remplacé le maire Serge Newberry pour l’Île-du-Grand-Calumet, on pourrait espérer voir une équité femme/homme à la table des maires de la MRC Pontiac. Reste que les candidatures de qualité et de profil diversifié seront recherchées.

Les îles du Pontiac seront à surveiller
Parmi les élus qui pourraient être intéressant à surveiller, notons Winston Sunstrum à L’Isle-aux-Allumettes, qui a été élu à la mairie de cette municipalité pour la première fois en 2009 et qui a pu profiter d’une division des votes en 2017 (M. Sunstrum avait obtenu 39% contre près de 33% pour Kevin Vickers et plus de 28% était allé à Geneviève O’Brien). Des conseillers pourraient être tentés de briguer la mairie. Le dossier des pannes électriques, toujours beaucoup trop élevé pour certains et qui a connu une année record en 2019 sera un défi pour le maire élu, peu importe qui occupera ce siège. Monsieur Sunstrum est un maire influent pour la région, il sera intéressant de surveiller ce qui surviendra.

Dans une autre île, plus au nord, à Rapide-des-Joachims, le maire Jim Gibson pourrait être tenté de pencher vers une retraite de la vie politique, lui qui agit comme maire depuis 2009 et qui était conseiller auparavant. Dans sa façon de mener sa politique, par ses interventions, monsieur Gibson a su obtenir beaucoup d’influences et ce, malgré quoiqu’il dirige la municipalité la moins nombreuse de la MRC Pontiac.

À l’Île-du-Grand-Calumet, Serge Newberry et les conseillers (en particulier Réjean Meilleur qui a passé devant la Commission municipale du Québec) devraient être en mesure de compléter leurs mandats, mais il s’agit du mandat le plus mouvementé des dernières années. Le conseil a eu collectivement un mandat difficile, ce qui démontre que même la bonne volonté ne suffit pas toujours. La stabilité à l’interne, n’a jamais pu se concrétiser et le nombre d’employés a été nombreux. Évidemment, les élections sont un enjeu, mais avant tout, le plus grand défi sera le recrutement d’une direction générale et que la municipalité puisse être en mesure d’offrir aux citoyens les services qu’ils méritent. Parfois, comme observateur dans les médias, on est sans mot face aux difficultés d’une municipalité, mais on espère que des événements pourront faire en sorte que les bonnes personnes se trouveront au bon endroit.

La continuité ou le changement?
Il faudra aussi surveiller la situation à Chichester, le maire Donald Gagnon est élu habituellement sans opposition (sauf en 2005), il est d’ailleurs le doyen des maires de la MRC Pontiac. Même chose à Waltham, tous les conseillers, y compris le maire David Rochon, ont été réélu sans opposition.

À Mansfield, le maire Gilles Dionne, avec ses conseillers, ont su créer des projets intéressants : la plage publique, la mise en place d’un festival en vue de la réouverture du Pont Félix-Gabriel-Marchand et aussi le conseil s’est montré solidaire sur le dossier de la relance du site industriel de Davidson. Par contre, ce dossier sera à surveiller puisqu’il devra un jour ou l’autre se concrétiser ou se terminer. Chez leurs voisins à Fort-Coulonge, on recherche aussi une certaine stabilité à la direction générale, mais la situation n’est pas du tout la même qu’à l’Île-du-Grand-Calumet. La mairesse qui a remplacé l’ancien marie Gaston Allard, compte sur déjà plusieurs années d’expérience en politiques municipales et on pourra surveiller si elle est intéressée à un mandat de 4 ans.

À Thorne, Otter Lake, Sheenborro, Bristol, Campbell’s Bay, Alleyn-et-Cawood et Bryson, la situation a été plutôt stable. En particulier à Thorne, dont plusieurs citoyens s’étaient mobilisés contre le maire précédent, Terry Murdoch, cette fois, aucune réelle contestation profonde n’est émergée. Les municipalités de Shawville, Clarendon et Portage-du-Fort, donnent droit habituellement à des élections, parfois même serré. En 2017, la mairesse de Shawville Sandra Murray a obtenu 16 votes de plus que l’ancien conseiller William McCleary. À Portage-duFort, seulement 6 votes en faveur de la mairesse sortante, Lynne Cameron, ont permis à celle-ci d’être élue contre Nicole Thompson. À Clarendon, John Armstrong est un « vétéran » de la politique municipale, il sera intéressant de voir ce qu’il décidera de faire, lui qui a critiqué à quelques reprises la préfète de la MRC Pontiac, Jane Toller, notamment sur le dossier du vote sur le salaire du consultant du Centre de valorisation de la biomasse (CVB), Pierre Vézina.

Des élections ayant une incidence économique
Nous n’avons pas abordé l’enjeu électoral à la préfecture. Avant nous allons publier une entrevue avec la préfète actuelle, Jane Toller, par la suite nous allons publier un article concernant les enjeux à venir à la préfecture en 2021. Ce qui est clair, c’est que régionalement, c’est à la MRC, que les décisions économiques et les priorités sont discutées et décidées. C’est à la table des maires que les décisions peuvent être prises pour appuyer ou rejeter des projets. Après le gouvernement du Québec et du Canada interviennent, mais c’est d’abord à la MRC qu’apparaissent les enjeux. Delà l’importance d’exercer son droit de vote et de donner son opinion en allant voter en 2021.