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Un début janvier aux températures plus élevées, des agriculteurs dans le Pontiac fauchent du foin

Un début janvier aux températures plus élevées, des agriculteurs dans le Pontiac fauchent du foin

4 janvier 2024 à 10:43

Mise à jour le 8 janvier 2024 à 12:57

Ce début de 2024 donne droit à des scènes rares, même voire inédites dans le Pontiac, tel que des agriculteurs qui ont décidé de couper une partie de leur champ étant donné la longueur du foin et la température clémente. C’est le cas de David Gillespie, agriculteur de L’Isle-aux-Allumettes, qui a profité des premiers jours de 2024, pour faucher une partie de son champ, qu’il n’exploitait pas habituellement. Du jamais vu pour celui qui pratique l’agriculture depuis près de 50 ans.

« Pas compliqué. Je suis allé parce que c’était dénudé de neige. Bien j’ai tout simplement décidé de partir de mon tracteur, puis aller broyer des champs de foin que j’avais pas besoin, en janvier. Et oui, le jour de l’an même et le jour de Noël aussi. Alors, j’ai fauché pour une semaine et demie a broyé je devrais dire. Alors, c’est ça, disons qu’en 48 ans d’agriculture que j’ai fait comme cultivateur, il y avait des Noëls que j’ai pu travailler dehors sans neige, mais jamais consistant comme ça jusqu’en janvier, puis ce matin encore, toujours pas de neige. C’est du jamais vu là pour moi. »

-David Gillespie

Cette nouvelle expérience emmène tout de même son lot d’inquiétudes. Selon David Gillespie, ces températures anormalement élevées durant ce mois de janvier, pourraient emmener plusieurs problématiques dans les prochains mois. De la production du sirop d’érable à la croissance des risques possibles liés aux espèces envahissantes, cette situation sera à surveiller dans les prochains mois, pense David Gillespie.

« Il va tu y avoir du sirop d’érable ce printemps parce que ça prend un certain taux d’humidité dans le sol et aussi un froid gel dégel qui ont commencé là qui est absolument nécessaire, puis une période de repos. Alors on ne sait pas ce que ça va faire. Puis il y a bien des questions qui se posent parmi les professionnels dans ce métier-là. Autre impact pourrait être le taux d’humidité dans le sol, les pluies qu’on a, ils ont une tendance parce que le sol de la surface était quand même un peu gelé a tendance à aller ailleurs, divertir dans les fossés. Donc disparais. Donc si on n’a pas de réserve de neige, pas d’humidité pour le printemps, puis si on a un printemps même normal sans neige. Par contre sans neige du tout ça, ça veut dire que ça va être très sec pour le printemps à l’été. »

-David Gillespie

 

L’entrevue complète avec l’agriculteur de L’Isle-aux-Allumettes, David Gillespie, est disponible ici.