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Table de réflexion sur l’avenir de la forêt pour l’Outaouais : les groupements forestiers se positionnent et proposent des ajustements au gouvernement du Québec

Table de réflexion sur l’avenir de la forêt pour l’Outaouais : les groupements forestiers se positionnent et proposent des ajustements au gouvernement du Québec

20 mars 2024 à 2:03

Mise à jour le 21 mars 2024 à 5:53

Une rencontre importante pour l’avenir de l’industrie forestière, soit la Table de réflexion sur l’avenir de la forêt pour l’Outaouais se tenait à Gatineau hier (19 mars), réunissant des intervenants de partout de l’Outaouais, incluant la préfète de la MRC Pontiac, Jane Toller. Les trois groupements forestiers de l’Outaouais, soit le Groupement forestier du Pontiac, la Société sylvicole de la Haute-Gatineau et Terra-Bois coopérative, ont proposé des mesures visant à améliorer les structures de gestion, de conciliation des usages et de planification des travaux forestiers. C’est le directeur du Groupement forestier du Pontiac, Martin Boucher, qui a présenté leurs propositions. Pour Martin Boucher, il faut que les régions forestières puissent avoir une plus grande influence sur le type de travaux prescrits en forêt. Il propose une certaine décentralisation de certains pouvoirs décisionnels qui permettrait une meilleure prise en compte des caractéristiques et spécificités des forêts de l’Outaouais dans les normes d’aménagements forestiers.

« Au niveau de la forêt privée, les intervenants de la forêt privés, puis plus précisément les groupements forestiers de l’Outaouais, on est 3 groupements. C’est sûr, ce qu’on revendique c’est de donner plus d’autonomie décisionnelle aux régions, de redonner un certain pouvoir régional aux régions, en termes de décisions. Ce qui nous permettrait d’adapter les décisions plus pertinentes à la région de l’Outaouais. Puis je ne pense pas que c’est juste la région de l’Outaouais, je pense que c’est un message clair qui est lancé dans toutes les autres régions du Québec. »

-Martin Boucher, le directeur du Groupement forestier du Pontiac

Le cadre légal et réglementaire dans lequel évoluent les groupements forestiers gagnerait à être révisé et simplifié. Les groupements forestiers ont donné pour exemple les 11 lois provinciales et fédérales qui influencent les activités d’aménagement forestier en forêt privée sans compter la réglementation municipale créent un lourd fardeau administratif.

C’est aussi ce que pense le directeur général de la Société sylvicole de la Haute-Gatineau, Patrick Feeny, qui insiste aussi de son côté sur des mécanismes d’harmonisation.

«Bien, nous en haute Gatineau, c’est sûr que, comme on dit, on a quand même un grand territoire puis une grande superficie qui est déficients au niveau de l’harmonisation pour différents critères qu’on n’est pas capable d’atteindre une harmonisation et d’avoir accès à ce territoire-là. Ces volumes-là ou ces superficies-là qui ne sont pas accessibles ont fait en sorte qu’on est, au niveau du reboisement, on est en lacunes par rapport à ça.»

-Patrick Feeny, le directeur général de la Société sylvicole de la Haute-Gatineau

« Bien nous, dans la Haute-Gatineau,  c’est sûr que, comme on dit, on a quand même un grand territoire sur lequel on n’est pas capable d’atteindre une harmonisation et d’avoir accès à ce territoire-là pour faire de l’aménagement.  Ces volumes-là ou ces superficies-là qui ne sont pas accessibles ont un impact sur toute la fillière forestière de la région », précise Patrick Feeny.

« Or, il est important pour l’ensemble de la filière forestière de l’Outaouais que les mécanismes d’harmonisation en place donnent des résultats maintenant pour éviter que d’importantes zones ne puissent faire l’objet des travaux forestiers planifiés alors que leur potentiel est excellent », ajoute Patrick Feeny.

Le mécanisme de fixation des taux pour les travaux en forêt privée et publique doit être arrimé aux réalités de chaque région forestière et comprendre une marge de risque. Selon eux, l’idée d’un zonage territorial propre à la foresterie permettant l’intensification de la production ligneuse dans certaines zones et la conservation dans d’autres est excellente.

L’entrevue complète avec le directeur du Groupement forestier du Pontiac, Martin Boucher, est disponible ici.

L’entrevue complète avec le directeur général de la Société sylvicole de la Haute-Gatineau, Patrick Feeny, est disponible ici.