Émission en cours


Semaine des enseignantes et des enseignants : les caractéristiques du domaine de l’éducation dans le Pontiac

Semaine des enseignantes et des enseignants : les caractéristiques du domaine de l’éducation dans le Pontiac

8 février 2023 à 1:45

Mise à jour le 8 février 2023 à 3:41

À l’occasion de la 29e édition de la Semaine des enseignantes et des enseignants, qui se déroule cette semaine (du 5 au 11 février 2023), le Syndicat du personnel de l’enseignement des Hautes-Rivières (SPEHR) a souligné cette semaine pour rendre hommage au travail effectué par ses membres. « Chaque jour, les enseignantes et les enseignants œuvrent à former le Québec de demain. Ils ne ménagent aucun effort pour accompagner leurs élèves vers la réussite et leur donner des outils qui les aideront à surmonter les épreuves qui se présenteront tout au long de leur vie. Pour cela et plus encore, je tiens à les remercier du fond du cœur », a indiqué le président du SPEHR, Daniel Boisjoli.

Daniel Boisjoli a expliqué que la thématique de cette 29e édition, « Chaque jour, on mesure l’importance de votre rôle », fait toutefois craindre de nouvelles dérives du ministère de l’Éducation. « Depuis une dizaine d’années, le personnel enseignant subit les effets de la gestion axée sur les résultats qui sert souvent de prétexte pour comparer les performances des établissements, voire des profs entre eux. On ne gouverne plus que par des chiffres et des statistiques sans égard à leur expertise et leur autonomie professionnelle. Que ce soit la politique du non-redoublement, l’abaissement des exigences, les pressions pour modifier les notes et imposer des pratiques pédagogiques dites probantes, la liste des travers de ce type de gestion est longue. Quand on nous dit “mesurer” chaque jour l’importance de notre rôle, le message laisse un goût amer », ajoute Daniel Boisjoli.

Dans le Pontiac, c’est entre 80 et 90 enseignants qui sont présents sur le territoire. Daniel Boisjoli indique que le Pontiac possède certaines caractéristiques uniques dans le domaine, dû en partie à la situation frontalière avec l’Ontario. Ce qui fait que les établissements scolaires, dans le Pontiac, embauchent davantage de personnel non qualifié.

Bien, je dirais que pour le Pontiac, on ne se cachera pas qu’on est près des lignes de l’Ontario. Pour un enseignant qui est anglophone, qui a le choix de travailler dans le Pontiac ou de l’autre côté en Ontario, assurément, l’avantage salarial fait partie d’un des facteurs qui va probablement l’attirer de ce côté. Il faut comprendre que le Pontiac c’est, je dirais, une zone qui est enclavée, qui a vraiment ses particularités où c’est excessivement difficile d’attirer des gens qualifiés pour venir travailler dans le Pontiac. Que ce soit au niveau de la santé, que ce soit au niveau de l’éducation ou même de la santé. Alors, on sait qu’il y a plusieurs candidats ou des députés qui vont s’y attarder et qui vont proposer des mesures à cet effet. Puis, l’une des particularités, ce que ça a comme conséquence, c’est que, du personnel non qualifié, bien c’est sur que ça demande plus d’encadrement.
– Daniel Boisjoli, Président du Syndicat du personnel de l’enseignement des Hautes-Rivières


L’entrevue complète avec le président du Syndicat du personnel de l’enseignement des Hautes-Rivières, Daniel Boisjoli, est disponible ici.