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Le Syndicat de la fonction publique accuse le MTQ de ne pas fournir systématiquement des toilettes sur ses chantiers

Le Syndicat de la fonction publique accuse le MTQ de ne pas fournir systématiquement des toilettes sur ses chantiers

20 juillet 2022 à 12:00 am

Mise à jour le 13 septembre 2022 à 3:48 pm

Depuis quelques jours, le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), a multiplié les sorties publiques, mentionnant que les travailleurs de la construction œuvrant sur certains chantiers au Québec et en Outaouais cet été, devaient faire leur besoin en plein air en bordure de la route, puisque selon leurs affirmations, le ministère des Transports du Québec (MTQ), ne fournissait pas toujours de toilette sur les chantiers. Le président du SFPQ pour la région Laurentides-Lanaudière-Outaouais, Michel Girard, affirme qu’il s’agit d’un manquement grave de la part du MTQ et que les travailleurs et les travailleuses sont dans l’obligation d’uriner et de déféquer dans la nature.

« C’est exactement ça. C’est que, sur les chantiers, puis là entendons-nous, ce n’est pas des chantiers que le sous-traitant font, c’est vraiment des chantiers que le ministère des Transports fait qu’on parle de travaux d’asphaltage, de réparation de ponceaux, de réparation de ponts. Figurez-vous que les garçons, les femmes et les garçons n’ont pas de toilette sur leurs chantiers. Ou, ils en ont et ils sont dans leurs centres de services, mais on les utilise pas, les employeurs disent qu’on ne les a pas de besoin et là on leur dit « soit que vous allez faire vos besoins dans le bois ou soit que vous allez au dépanneur le plus proche. » Vous savez qu’aller au dépanneur le plus proche, souvent, on vous demande d’acheter quelque chose. Tu sais, tu ne peux pas nécessairement juste aller dans une toilette comme ça. »
-Michel Girard, Président du SFPQ pour la région Laurentides-Lanaudière-Outaouais

Selon Michel Girard, le SFPQ tente depuis plus d’un an d’amener cette problématique. Par contre, le MTQ a réagi en mentionnant que le ministère n’a jamais eu l’intention de se soustraire à l’obligation de fournir des installations sanitaires à leurs employés et que des moyens étaient pris sur place pour assurer ce service aux employés. Michel Girard a affirmé que certaines demandes de la part du MTQ allaient tout simplement à l’encontre de l’équité entre les hommes et les femmes sur les chantiers.

« Nous, ce qu’on trouve aberrant également là-dedans, c’est qu’il y a des femmes qui nous on dit que l’employeur nous a répondu qu’il faut qu’on s’achète un urinoir pour femme pour faire nos choses comme les hommes sur le bord de la route. Alors qu’on sait très bien qu’un métier d’ouvrier c’est un métier qui est non traditionnel et il me semble que si on veut être attractif pour les femmes ça serait minimalement d’être capable de leur donner un minimum de dignité. On sait qu’on a des besoins plus particuliers, autant les femmes que les hommes, tu sais là. Ça fait que ça, c’est assez particulier de la part d’un ministère de faire cette demande-là à des employés. Je trouve ça aberrant. »
-Michel Girard, président du SFPQ pour la région Laurentides-Lanaudière-Outaouais

Une entrevue complète avec le président du SFPQ pour la région Laurentides-Lanaudière-Outaouais, Michel Girard, est disponible ici.