Le MAPAQ invite les agriculteurs à se doter d’un plan de match contre le ver-gris occidental du haricot
Le MAPAQ invite les agriculteurs à se doter d’un plan de match contre le ver-gris occidental du haricot
Le ver-gris occidental du haricot, insecte ravageur du sud des États-Unis, entre autres pour les cultures de maïs, est bien présent au Québec et c’est le Pontiac qui a été le premier territoire à voir cette espèce s’établir sur son territoire. Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) surveille cette situation. L’agronome, conseillère en grandes cultures, du MAPAC, Christine Rieux, a informé les auditeurs de CHIP 101,9 sur ce sujet, puisque le ver-gris occidental du haricot peut avoir des effets dévastateurs sur certaines cultures, comme le maïs.
« Donc, le ver-gris occidental du haricot est, en fait, un insecte qui a fait son apparition officiellement au Québec en 2009. On dit que c’est un ver, mais en fait dans le langage commun on va appeler ça une chenille. Donc, avant toute chenille, ça va être un papillon, donc un papillon de nuit. Puis, le problème ce n’est pas tant le papillon que la chenille. Comme vous le savez, toutes les chenilles ont un grand appétit parce qu’ils doivent compléter leur cycle de développement en une année. Donc, le souci c’est que cette chenille-là peut manger les épis et créer des portes d’entrée pour les moisissures qui peuvent être toxiques ensuite pour les animaux auxquels ont nourri la plante. C’est un insecte qu’on sait qui a été rapporté dans la province officiellement en 2009, mais, nous, dans le Pontiac, on a été la première région au Canada où ça a été rapporté fin des années 90 début 2000. Ça l’avait fait même les nouvelles nationales. »
– Christine Rieux, Agronome, conseillère en grandes cultures du MAPAC
Les changements climatiques ont eu un impact sur cette situation, puisque que contrairement à il y a quelques années, le ver-gris occidental du haricot peut maintenant hiberner dans le Pontiac. De nombreux prédateurs naturels, parasites et oiseaux, se nourrissent de vers-gris occidental du haricot et en réduisent la population. Avant de faire quoi que ce soit, Christine Rieux recommande de s’assurer d’identifier la chenille en question. Elle considère que la prévention contre le ver-gris occidental du haricot est un travail collectif. Il existe même des subventions pour les agriculteurs afin de leur permettre d’engager un agronome.
« Certainement, si vous voulez établir des stratégies pour l’année prochaine. Si vous voyez que vous avez beaucoup de pression de cet insecte-là, bien je vous dirais qu’en première chose, si c’est tellement de pression que ça vous préoccupe, moi, être vous, j’appellerais la financière agricole, voir la couverture d’assurance que vous avez pour ça. Autrement, pour aller de l’avant avec l’année prochaine, bien, je vous dirais, commencez à penser à regarder des cultiveurs qui sont résistants à cet insecte-là. Seulement si vous avez cette pression, parce que, parfois, on pense qu’on a ce nez-là dans notre champ, mais il ressemble drôlement à un autre. Donc, on est en train de réduire. On a peu de moyens pour lutter contre cette chenille-là. Donc c’est un travail collectif. Alors, je vous dirais d’aller dans la prévention et de soit embaucher un agronome, on a des subventions à cet égard là, puis d’établir un plan de match pour l’année prochaine. »
– Christine Rieux, Agronome, conseillère en grandes cultures du MAPAC
Davantage de détails et d’information sur le ver-gris occidental du haricot, sont disponibles via le site Internet du MAPAQ. Plusieurs documentations, présentations et analyses existent à cet effet, tel que celle-ci, publiée en 2021.
L’entrevue complète avec l’agronome, conseillère en grandes cultures du MAPAC, Christine Rieux, est disponible ici.