Le gouvernement du Québec pense à changer le processus qui assigne un patient à un médecin de famille
Le gouvernement du Québec pense à changer le processus qui assigne un patient à un médecin de famille
La semaine dernière, un article de Radio Canada a annoncé que le gouvernement du Québec était en train de considérer un changement dans le processus qui assigne un patient à un médecin de famille afin de prioriser les personnes qui souffrent de conditions médicales graves. Si le changement venait à être adopté, cela signifierait que les patients qui ne souffrent pas de problèmes de santé graves devront passer par le guichet d’accès à la première ligne (GAP) pour recevoir des soins de santé, même s’ils possèdent un médecin de famille. L’Institut de la santé et des services sociaux du Québec (INESSS) a justement publié un rapport le 3 octobre de ce qu’un tel changement pourrait impliquer.
Selon le rapport du INESSS, près d’un Québécois sur 4 (soit près de 2,1 millions) sont toujours sans médecin de famille, et qu’environ 500 000 d’entre eux sont pris avec des problèmes de santé modérés ou graves.
« En ce moment, on donnait un médecin de famille à plusieurs personnes sans s’occuper de leur condition, et les médecins nous demandent de dire : « Bien, si on veut s’occuper correctement des gens, est-ce qu’on pourrait être plus conscient de ceux, je [ne] dirais pas les plus vulnérables, mais ceux qui ont le plus de chances d’être malades ? » A dit le ministre de la santé Christian Dubé à Radio Canada.
Le docteur John Wootton, un omnipraticien de longue date et ancien médecin en chef du Groupe des médecins de famille, a expliqué que le changement proposé fait partie d’une discussion plus large sur la meilleure façon d’offrir des services de santé de première ligne aux Québécois. Il a ajouté que si le changement était adopté, il faudrait un grand changement de culture, tant pour les médecins que pour les patients.
Il a dit que bien que le changement proposé ne marche pas très bien avec le principe de médecine préventive, il y aurait peut-être besoin d’un changement significatif dans le système pour s’assurer d’offrir des services plus équitables dans la province.
Le député du Pontiac à l’Assemblée nationale, André Fortin, qui est également porte-parole de l’opposition en matière de soins de santé, s’est dit fortement opposé à la proposition du ministre de la Santé.