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La FIQ rejette la nouvelle proposition du Gouvernement Legault

La FIQ rejette la nouvelle proposition du Gouvernement Legault

30 août 2024 à 3:04 pm

Ce vendredi 30 août, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) qui représente environ 80 000 infirmières et infirmières auxiliaires, a refusé la dernière proposition du gouvernement Legault. Après plus de 500 jours sans aucune entente, la présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel a déposé ce jeudi 29 août la dernière proposition du gouvernement. Après avoir examiné la proposition, les membres du comité de négociation de la FIQ ont rejeté à l’unanimité la nouvelle offre et ont annoncé qu’ils cesseraient de faire des heures supplémentaires dès le 19 septembre.

La représentante de la fédération syndicale des infirmières dans l’Outaouais, Karine D’Auteuil, explique pourquoi cette nouvelle proposition a provoqué une telle indignation de la part de la FIQ.

L’un des points que rejette la FIQ depuis la dernière proposition rejetée en mars est la demande du gouvernement de pouvoir déplacer comme il le désire les infirmières en les transférant d’un centre de soins à un autre. Dans la dernière offre, le gouvernement avait assuré qu’il ne déplacerait jamais une infirmière à plus de 30 kilomètres de son lieu de travail principal. Cependant, dans la nouvelle offre, le gouvernement se donne le droit de déplacer son personnel infirmier sur une distance illimitée. Madame D’Auteuil explique.

Dû à cet « énorme manque de respect de la part du gouvernement », la FIQ a décidé d’organiser plusieurs moyens de pression et a annoncé que les infirmières ne feront plus aucune heure supplémentaire à partir du 19 septembre. Étant donné que les infirmières sont un service essentiel, il est plus difficile pour elles de lancer une grève illimitée. Un article dans LeDroit donne plus de contexte sur cet événement de 2019.

La FIQ y avait eu recours en avril 2019, mais dans le cadre d’une vague de protestation contre le TSO, le «Temps supplémentaire obligatoire», et les employeurs s’étaient alors adressés au Tribunal administratif du travail.

Le Tribunal avait jugé que ce moyen de pression concerté «risque de porter préjudice à un service auquel le public a droit». Il avait ordonné à la FIQ d’informer ses membres qu’elles devront «accepter sans condition toutes demandes de temps supplémentaire obligatoire (TSO) lors de situations urgentes et exceptionnelles, comme en temps normal».

Mais il avait tranché la poire en deux, en s’adressant aussi aux employeurs. Il avait pris acte du fait que les établissements de santé du Québec «ont pris tous les moyens et mesures nécessaires pour éviter de recourir au temps supplémentaire obligatoire» en cette journée d’avril 2019, lorsque la FIQ voulait ainsi protester contre le recours trop généralisé au TSO.

 

Le FIQ a décidé de ne pas déclencher une grève illimitée pour l’instant, mais madame D’Auteuil annonce cependant que cela reste toujours une possibilité;

L’entrevue complète avec Karine D’Auteuil est disponible ici.