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La SOPFEU rappelle qu’il est interdit de survoler l’espace aérien au-dessus d’un incendie de forêt

La SOPFEU rappelle qu’il est interdit de survoler l’espace aérien au-dessus d’un incendie de forêt

19 juin 2021 à 12:00 am

Mise à jour le 13 septembre 2022 à 3:50 pm

La Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) demande la collaboration des pilotes et des compagnies d’aviation privées, ainsi que des pilotes de drones du Québec, pour assurer la sécurité des zones d’incendies de forêt. La SOPFEU qui gère déjà plusieurs incendies en ce moment, a tenu à rappeler que chaque année, les équipes de la SOPFEU connaissent d’importants enjeux de sécurité causés par l’intrusion illégale d’aéronefs non autorisés (drones, avions, hydravions, hélicoptères, etc.) sur les zones de combat d’incendie.

Un grand danger pour les pilotes
Les aéronefs qui survolent un incendie de forêt ou qui cherchent à prendre des images spectaculaires n’ont pas leur place dans cette zone et courent de très grands risques. Les avions-citernes, autres bimoteurs et les hélicoptères qui tentent d’éteindre le feu peuvent être très nombreux dans un périmètre restreint, en plus d’être cachés par la fumée. De plus, ils utilisent des fréquences radio propres à la SOPFEU, qui ne sont pas publiées. La présence d’aéronefs non autorisés entraîne non seulement des risques de collision potentiellement fatale, mais peut aussi nuire grandement au travail des équipes de lutte contre les incendies. « En effet, en situation d’intrusion, si les équipes aériennes de combat n’arrivent pas à communiquer avec l’aéronef « étranger », tous les avions et les hélicoptères en vol doivent cesser leurs opérations le temps de stabiliser la situation. L’intrusion amène un retard important dans le combat de l’incendie de forêt, tant au sol que dans les airs », affirme la SOPFEU.

L’article 601.15 du Règlement de l’aviation canadien (RAC) stipule qu’il est interdit d’utiliser un aéronef à une altitude inférieure à 3 000 pieds AGL (Above Ground Level) au-dessus d’une zone d’incendie de forêt ou de la région située à cinq milles marins ou moins de la zone d’incendie de forêt. Un avis aux aviateurs (NOTAM) ne sera pas nécessairement publié, mais la réglementation sur cette restriction de l’espace aérien doit être respectée en tout temps.

Par ailleurs, en vertu de l’article 601.16 du RAC, Transports Canada peut délivrer un NOTAM afin de restreindre plus largement l’espace aérien autour d’un feu de forêt. C’est le cas actuellement pour l’espace aérien autour des feux 326 et 329, dans le secteur de Chute-des-Passe au Lac-Saint-Jean. Les pilotes doivent donc se rappeler de vérifier les NOTAM avant d’effectuer un vol près d’un feu de forêt, en plus d’éviter de voler dans l’espace aérien décrit ci-dessus.

La SOPFEU rappelle que ces enjeux de sécurité ne concernent pas uniquement les pilotes en vol, mais également les propriétaires et pilotes de drones. L’organisation demande donc la collaboration de tous les types de pilotes pour assurer non seulement leur propre sécurité et celle des équipes de combat aérien et terrestre, mais également pour assurer la préservation des forêts du Québec. Il est possible de consulter la carte des feux en activité (onglet incendie) et celle des NOTAM (onglet restriction – interdiction de vol) sur la carte interactive du site web de la SOPFEU ou via l’application mobile de la SOPFEU.