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Journée mondiale de la radio : « Un modèle radiophonique québécois à mettre en valeur », François Carrier

Journée mondiale de la radio : « Un modèle radiophonique québécois à mettre en valeur », François Carrier

13 février 2023 à 12:43

Dans le cadre de la Journée mondiale de la radio, en ce 13 février, le directeur général de CHIP 101,9, qui cumule également les fonctions de président de l’Association des radios communautaires du Québec, a publié une lettre d’opinion dans le journal Le Devoir, dans laquelle il souligne l’apport exceptionnel du modèle des radios communautaires au Québec.

« C’est, aujourd’hui, 250 employés qui évoluent au sein des 37 radios membres de l’Association des radiodiffuseurs communautaires du Québec (ARCQ), avec plus de 600 bénévoles impliqués, desservant plus de 450 municipalités pour un chiffre d’affaires annuel de plus de 20 millions de dollars. En moyenne, les radios communautaires s’autofinancent à près de 80 % grâce à la vente publicitaire, aux contributions des membres et à la production de bingo. Ce modèle distinct au Québec — et repris ailleurs au pays avec ses propres caractéristiques — a permis de faire rayonner les artisans du domaine culturel et permet à des animateurs, à des journalistes et à des membres d’autres corps de métier d’acquérir de l’expérience et de lancer parfois leur carrière », souligne François Carrier.

Celui-ci soutient que le mode de gestion communautaire permet de prioriser des sujets locaux, une connaissance du milieu et une approche humaine auprès des différentes communautés au Québec. En lisant l’article publié dans Le Devoir rapportant les propos de la P.-D.G. de CBC/Radio-Canada, Catherine Tait, qui annonçait que la Société d’État laisserait tomber les ondes hertziennes dans un avenir rapproché, je n’ai pu m’empêcher de constater la différence entre nos types de gestion et de me réjouir de la présence des radios communautaires au Québec. Non pas que je critique Mme Tait, au contraire, ce sont des questions importantes sur lesquelles il faut s’interroger. Une des grandes différences au sein d’un modèle d’affaires communautaires, dans lequel le média appartient à 100 % à sa communauté, avant d’y aller d’une telle déclaration publique : la réflexion, la discussion et la recherche d’un consensus avec ses membres et sa population prennent une place beaucoup plus importante.

Dans l’ébauche de sa lettre originale, François Carrier avait souligné le rôle primordial et essentiel de la radio communautaire au Québec, en particulier dans le domaine de la sécurité publique. Il a soulevé l’exemple des pannes de courant dans le Haut-Pontiac. L’intervention de la radio CHIP 101,9 semble à son avis être, depuis plusieurs années, la façon pour assurer non seulement la communication, mais aussi d’interpeller les différents paliers de gouvernement. « Des stations comme CKAJ au Saguenay, comme CFIM aux Îles-de-la-Madelaine, et comme plusieurs stations communautaires allant du Nord-du-Québec à l’Estrie et de l’Outaouais à la Gaspésie, ont pris un rôle important dans l’information de proximité. Soulignons, entre autres, le rôle des médias communautaires dans la sécurité publique qui est plus qu’essentiel. Durant les inondations, les pannes d’électricité à -40, les tempêtes qui s’abattent dans nos régions et n’importe quelle urgence qui peut survenir, les radios communautaires ont, dans plusieurs occasions, souvent été les seuls médias présents sur les lieux en direct. Les ondes hertziennes sont, encore aujourd’hui, le moyen le plus efficace pour informer la population », mentionne François Carrier.

Davantage d’informations concernant la Journée mondiale de la radio sont disponibles ici.

La lettre complète est disponible ici.