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Des Services d’incendie à la recherche de recrues dans le Pontiac

Des Services d’incendie à la recherche de recrues dans le Pontiac

29 septembre 2021 à 12:00 am

Mise à jour le 13 septembre 2022 à 3:49 pm

[violet](Traduction de l’article original de Caleb Nickerson)[/violet]

C’est connu, la pénurie de main-d’œuvre affecte de nombreux domaines au Québec. Dans le Pontiac, les services d’incendie locaux en ressentent aussi les effets.

Défis de recrutement

Selon Julien Gagnon, coordonnateur des incendies et de la sécurité publique de la MRC Pontiac, il existe une multitude d’enjeux qui nuissent au recrutement, du vieillissement de la population à l’emploi dans la région, en passant par la durée de la formation. Il a déclaré que le fait de ne pas pouvoir organiser les collectes de fonds et les événements communautaires habituels en raison de COVID-19 n’a certainement pas aidé.

Julien Gagnon ajoute que les départements les plus touchés par la pénurie de main-d’œuvre sont ceux qui sont plus petits, plus ruraux et à faible taux d’emploi. Ceux disponibles pendant la journée en semaine étaient généralement les plus recherchés, car de nombreux pompiers travaillent à l’extérieur de la région et ne sont pas disponibles pour répondre aux appels pendant cette période.

Le chef des pompiers de Waltham, Larry Perry, est du même avis. Il explique que ses pompiers les plus fiables pendant les heures de travail en semaine sont les retraités ou les travailleurs saisonniers, car il n’y a pas beaucoup de possibilités d’emploi disponibles dans la municipalité. Malgré tout, il a toujours la possibilité de faire appel à l’appui des départements voisins.

Julien Gagnon a précisé que les chefs locaux ont examiné d’autres idées pour mettre en commun les ressources et la main-d’œuvre en ces temps critiques.

Modifications apportées à la formation

Le chef des pompiers de Shawville Clarendon, Lee Laframboise, a déclaré qu’une récente annonce de recrutement publiée par la municipalité sur les médias sociaux lui a donné quelques pistes, mais il est toujours à la recherche de pompiers. Il a souligné que bien que le cours de formation soit long (environ 200 heures), ils paient leurs recrues pour le suivre. Cependant, un changement récent a fait que la formation en ligne qui était offerte aux services locaux n’est plus disponible.

«Auparavant, vous pouviez le faire en ligne, en grande partie. Maintenant, il n’y a plus de connexion en ligne, le gouvernement n’a pas renouvelé le programme … où vous pouviez faire tant de choses en ligne, puis tant de pratiques.»
– Lee Laframboise, Chef des pompiers de Shawville Clarendon

Larry Perry a déclaré qu’ils utilisaient le cours en ligne depuis 10 à 15 ans et qu’ils étaient actuellement en train de finaliser une solution alternative pour la formation. Entre ce changement et COVID-19 entravant initialement la formation en personne, il était difficile de maintenir le recrutement en marche.

Julien Gagnon a expliqué que la plupart des recrues commencent dans une période de probation d’environ 6 mois, où elles passent des appels et aident où elles peuvent, mais ne sont pas autorisées à entrer dans ce qu’on appelle la « zone rouge ». Au fur et à mesure qu’ils terminent les modules de leur cours, ils peuvent commencer à assumer différentes tâches. Il a reconnu que la formation initiale est une entreprise importante pour n’importe qui, sans parler de quelqu’un qui pourrait avoir des engagements professionnels ou familiaux et qu’elle dure généralement environ un an, un an et demi.

Gagnon mentionne qu’il y a présentement un projet pilote à l’essai ailleurs au Québec où une formation préliminaire de pompier est offerte dans les écoles secondaires aux élèves. Il a dit qu’ils attendaient actuellement les résultats de ce projet pour voir s’il serait viable dans cette région.

Avantages de devenir pompier

Larry Perry a souligné que même s’ils ne sont pas toujours payés, ils préfèrent appeler leurs membres des pompiers « à temps partiel » plutôt que « bénévoles ». Il a dit qu’il faisait de son mieux pour mettre en évidence les éléments positifs de la lutte contre les incendies sans enrober les défis.

«Cela dépend beaucoup de l’optique. Si vous parlez à quelqu’un qui est intéressé, vous devez mettre en avant une image positive de ce que cela signifie d’être pompier volontaire. Nous utilisons rarement le terme volontaire, c’est en fait à temps partiel. C’est l’image dans la communauté … de ce que cela signifie de rendre votre service et de faire les sacrifices pour obtenir la formation et les compétences et ainsi de suite … pour donner une image positive à cette personne. Je pense que cela aiderait beaucoup, mais vous ne pouvez jamais présenter une fausse image, ce sera aussi le cas d’un long programme de formation initiale avant de pouvoir s’impliquer dans la lutte contre les incendies, et le salaire est, eh bien, minime.»
– Larry Perry, chef des pompiers de Waltham.

Laframboise et Gagnon ont tous deux déclaré que les aspects les plus gratifiants du métier de pompier étaient les amitiés et la camaraderie au sein du service.

Lee Laframboise a souligné qu’avec une éventuelle vague de personnes quittant les environnements urbains à cause de la pandémie, c’est un excellent moyen de connaître rapidement la communauté.

«Si vous veniez de déménager ici pour sortir de la ville et que vous veniez de rejoindre les pompiers, c’est un groupe assez restreint, vous savez. Tout à coup, vous avez un groupe d’amis, vous avez une vie sociale et vous êtes impliqué dans la communauté.»
– Lee Laframboise, Chef des pompiers de Shawville Clarendon

Il a ajouté qu’avec les progrès de la formation et de l’équipement, ils ont parfois la capacité de sauver la vie de personnes ou leurs biens de graves dommages.

«Quand on est capable de faire ça, pour les pompiers, c’est très gratifiant.»
– Lee Laframboise, Chef des pompiers de Shawville Clarendon

[marron]Ceux qui souhaitent se renseigner pour rejoindre leur service local doivent contacter leur municipalité ou appeler directement la caserne des pompiers.[/marron]