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Des députés et des militants s’opposent aux audiences d’autorisation sur le projet de décharge nucléaire

Des députés et des militants s’opposent aux audiences d’autorisation sur le projet de décharge nucléaire

17 février 2022 à 12:00 am

Mise à jour le 13 septembre 2022 à 3:49 pm

Des politiciens ainsi que des organismes du Québec et de l’Ontario ont signé une déclaration pour suspendre les audiences d’autorisation de l’installation de déchets radioactifs au bord de la rivière des Outaouais.

« Nous nous opposons à la tenue d’audiences d’autorisation pour la construction d’une « installation de gestion des déchets près de la surface » (IGDPS) à Chalk River, en Ontario, sur les terres algonquines Anishinaabeg non cédées le long de la rivière des Outaouais. Récemment, le personnel de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) a recommandé l’approbation de ce dépotoir controversé pour un million de tonnes de déchets radioactifs et dangereux mixtes. La CCSN a prévu des audiences sur les permis demandés les 22 février et 31 mai 2022 », peut-on lire dans cette déclaration.

En entrevue à CHIP 101,9, la députée de Repentigny et porte-parole de l’environnement pour le Bloc Québécois, Monique Pauzé affirme qu’il serait souhaitable que le commissaire à l’environnement soumette son rapport sur cette question, avant de poursuivre les audiences d’autorisation.

« Il faudrait aller jusqu’au bout du processus. Sauf que, la Commission canadienne de sureté nucléaire qui est supposée s’occuper de l’environnement puis s’occuper évidemment de la société, que tout soit très sécuritaire ne fait pas son mandat. Parce que le processus là, il est aussi en cours au niveau du commissaire à l’environnement qui est au bureau du vérificateur général. Il se fait, moi, par une motion que j’ai déposé au comité d’environnement de la chambre des communes et on est après justement recevoir des témoins pour parler des déchets nucléaires. Donc, moi je dis, on fait partie du processus là, parce qu’on est inquiet de ce qui se passe à Chalk River. La commission canadienne, elle, elle n’attend même pas la fin des étapes d’évaluation. Elle, elle dit : OK, tout est tout de suite, on va faire des audiences pour avoir les autorisations. Mais, mais l’évaluation n’est même pas finit, l’évaluation environnementale et, déjà, ils s’en vont pour dire : on veut avoir les autorisations. Alors, oui, faisons le processus, mais il ne faut pas mettre la charrue devant les bœufs. »
– Monique Pauzé, Députée de Repentigny et porte-parole de l’environnement pour le Bloc Québécois

« Le Comité parlementaire permanent de l’environnement et du développement durable vient d’entreprendre un « examen complet de la gouvernance des déchets radioactifs au Canada et de ses impacts sur l’environnement ». Une vérification sur la gestion des déchets radioactifs est en cours par le vérificateur général du Canada. Nous exigeons que les deux processus soient terminés avant toute audience d’autorisation pour les installations de gestion des déchets radioactifs », affirme cette déclaration commune qui a aussi été signée par Elizabeth May du Parti vert et par Laurel Collins, du NPD.

« Nous appuyons la Première Nation de Kebaowek qui a demandé que les audiences soient suspendues jusqu’à ce qu’un cadre de consultation entre elle et la CCSN soit en place », insiste la Déclaration. La députée du Bloc québécois pense qu’il faut mettre tous les efforts pour arrêter le « permis ».

« Mais, nous autres, il faut mettre tous les efforts pour arrêter le permis, pour que ce permis-là soit suspendu le temps justement, que le comité fasse son étude et le temps que le commissaire à l’environnement puisse déposer son rapport. Il y a aussi les chefs autochtones de l’Ontario qui sont contre. Il y a 140 municipalités aussi qui ont signé. On a reçu, hier justement, M. Reg Niganobe qui est le chef du grand conseil de la nation Anishinabek. Alors, tous ces gens-là n’ont pas été consultés. Puis, actuellement, ce qui est développé comme consultation, mais c’est un processus qui n’est pas bon pour les autochtones. Alors, les autochtones, ils veulent avoir leur propre façon d’être consultés. »
– Monique Pauzé, Députée de Repentigny et porte-parole de l’environnement pour le Bloc Québécois

« Des citoyens et des groupes environnementaux ont relevé de graves lacunes et omissions dans le rapport d’évaluation environnementale (EE) de la CCSN. Quand l’installation aura des fuites et commencera à se décomposer, les déchets radioactifs et autres contamineront les eaux souterraines, les terres humides et la rivière des Outaouais, la source d’eau potable de millions de personnes, de la capitale nationale et de la communauté métropolitaine de Montréal. »

Le lien de cette déclaration contre la tenue d’audiences d’autorisation pour la construction d’une installation de gestion des déchets à Chalk River est disponible ici. L’entrevue complète avec la députée de Repentigny et porte-parole de l’environnement pour le Bloc Québécois, Monique Pauzé, est disponible ici.