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Décès de l’ancienne députée Charlotte L’Écuyer

Décès de l’ancienne députée Charlotte L’Écuyer

1 février 2021 à 12:00 am

Mise à jour le 13 septembre 2022 à 3:50 pm

Celle qui a occupé le poste de députée de Pontiac à l’Assemblée nationale à Québec, de 2003 à 2014, Charlotte L’Écuyer, est décédée ce matin (1er février) des suites d’un cancer. Elle laisse dans le deuil ses deux filles (Josey et Ariann), un gendre et deux petits-enfants, ainsi que les membres et les amis de la famille L’Écuyer élargie. La famille a précisé que le deuil immédiat se vivra dans l’intimité familiale et selon les mesures de la COVID-19 en place. Si cela est possible, une commémoration se tiendra à une date ultérieure.

Le Pontiac avant tout
Charlotte L’Écuyer aura consacré sa carrière au développement du Pontiac. C’est d’abord dans le domaine de la santé que Charlotte L’Écuyer s’est fait remarquer en défendant ardemment la région afin de lui donner accès à des services de santé de qualité. « Malgré notre petite équipe, les gens pouvaient être fiers, parce que c’était dans le Pontiac qu’on pouvait avoir les meilleurs soins de santé » avait déclaré Charlotte L’Écuyer.

C’est à l’élection de 2003, sous la bannière du Parti libéral du Québec, que Charlotte L’Écuyer est élue pour la première fois à titre de députée de la circonscription de Pontiac, sous le gouvernement de Jean Charest. Elle devient aussi la première femme à occuper ce poste. « J’ai eu un plaisir immense à travailler avec M. Charest » avait confié Charlotte L’Écuyer. L’ancien premier ministre du Québec, Jean Charest, a confié à CHIP 101,9 se souvenir d’une femme intelligente qui était très attachée à sa région.

« Charlotte était une femme chaleureuse, très intelligente, très branchée dans son milieu. Elle avait aussi une forte expertise dans le domaine de la santé » s’est rappelé l’ancien premier ministre, Jean Charest.

Durant son premier mandat, Charlotte L’Écuyer avait été suivie par le réalisateur Manuel Foglia pendant près de 4 ans, pour le film documentaire québécois Chers électeurs. Ce film, sorti en novembre 2008, documente le quotidien de deux députés du parlement québécois.

Celui qui l’a remplacé en tant que député de Pontiac, André Fortin, a dit se souvenir d’une femme qui a consacré sa vie au Pontiac.

« C’est quelqu’un qui était reconnu pour être près de la communauté, les organismes communautaires et qui avait à cœur ses dossiers. Je pense aux sacrifices familiaux et personnels qu’elle a fait pour se démener pour la région, mais aussi avant sa vie en politique. À mon avis, son lègue le plus grand, c’est en santé. Elle restera l’administratrice et l’élue qui a mené à terme la construction du CHSLD à Shawville, je crois que la marque de Charlotte L’Écuyer, ça été dans le réseau de la santé » a affirmé André Fortin.

Elle est réélue en 2007, 2008 et en 2012; elle ne se représentera pas en 2014. Entre 2014 et 2017, elle devient commentatrice à CHIP 101,9 où elle analyse principalement le développement de la MRC Pontiac. À plusieurs reprises, Charlotte L’Écuyer intervient en ondes, afin que les élus municipaux dans le Pontiac se mobilisent sur certaines questions telles que la gouvernance municipale et la relance économique de la région. Charlotte L’Écuyer a d’ailleurs, à plusieurs reprises, mentionné qu’elle souhaitait que les municipalités du Pontiac puissent travailler davantage en collaboration.

Elle présente sa candidature afin de devenir préfète de la MRC Pontiac lors de l’élection municipale de 2017. Arrivée 4e, elle s’était dite satisfaite des résultats, disant qu’elle avait réussi à mettre de l’avant des questions importantes, telles que la transparence et une saine gouvernance.

La biographie de Charlotte L’Écuyer

Née à Smooth Rock Falls (Ontario) le 16 août 1943.

À la suite de l’obtention de sa maîtrise en travail social, option administration sociale, à l’Université de Sherbrooke en 1984, Charlotte L’Écuyer a amorcé sa carrière comme gestionnaire de la santé et des services sociaux et gravi les échelons en passant par la Commission Beaudry jusqu’à devenir directrice du Centre de santé du Pontiac, poste qu’elle a occupé jusqu’en 2003.

Membre du Comité des priorités santé pour la région de l’Outaouais en 1990, présidente de la Table de concertation des établissements de santé du Pontiac de 1992 à 1995, membre fondatrice de la Corporation des approvisionnements pour les établissements de santé et services sociaux pour la région de l’Outaouais en 1994.
Au début des années 90, elle fut membre fondatrice du premier comité de développement économique de la MRC de Pontiac et membre du comité de développement économique élargi qui comprenant tous les maires de la MRC de Pontiac.

En tant que directrice générale du CLSC, elle a contribué au déploiement d’un ensemble d’organismes communautaires en réponse aux besoins des citoyens. Cela a également permis la création de nombreux emplois pour les gens de la région. De plus, elle a vue à la construction d’un CLSC avec une urgence 24/7.

Élue députée de la circonscription de Pontiac aux élections générales du 14 avril
2003, elle a entre autres été adjointe parlementaire au ministre de la Santé et des
Services sociaux, vice-présidente de la Commission de l’aménagement du territoire,
Adjointe parlementaire au ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation,
Représentante de la section du Québec et membre du Comité directeur du Réseau
des femmes parlementaires du Commonwealth (Association parlementaire
du Commonwealth) et membre de la section du Québec de la Confédération
Parlementaire des Amériques (COPA).
Réélue députée de la circonscription de Pontiac aux élections générales du 8 décembre 2008, elle a été vice-présidente de la Commission des transports et de l’environnement et membre de la Commission spéciale sur la question du droit de mourir dans la dignité.

Réélue députée aux élections générales de 2012, elle a poursuivi son travail comme Vice-présidente de la Commission des transports et de l’environnement du 15 janvier 2009 au 1er août 2012. Elle s’est retirée de la vie politique en 2014.

Peu après sa retraite, elle devenue chroniqueuse pour la radio communautaire CHIP 101,9. Ses chroniques portaient sur la scène municipale et régionale.