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Certains détails de la proposition d’entente de principe entre le Front commun et le gouvernement maintenant rendus publics

Certains détails de la proposition d’entente de principe entre le Front commun et le gouvernement maintenant rendus publics

8 janvier 2024 à 10:08

Mise à jour le 8 janvier 2024 à 12:22

Après plusieurs journées de grève et des semaines de négociations intensives, le Front commun des syndicats représentant la fonction publique québécoise a publié certains détails de la proposition d’entente de principe qui sera soumise aux membres lors de la tournée d’assemblées générales qui se déroulera de la mi-janvier jusqu’au mois de février. Sur son site internet, le Front commun invite ses membres à prendre connaissance de l’entente de principe qui touche les principaux secteurs de la fonction publique québécoise (santé et éducation). Les détails de l’entente de principe sont disponibles ici.

La convention collective s’étend sur 5 ans, soit de l’an dernier, du 1er avril 2023 au 31 mars 2028. Selon le Front commun, une augmentation de salaire de 17,4 % sur 5 ans a été négociée pour tous les travailleurs de tous les secteurs, à laquelle s’ajoute une protection du pouvoir d’achat pouvant aller jusqu’à 1 % pour chacune des trois dernières années de la convention collective (jusqu’à 3 % au total). « Rappelons que toutes les offres du gouvernement étaient pour une durée de 5 ans. Elles étaient de 9 % en décembre 2022, puis de 10,3 % en octobre 2023 et de 12,7 % le 6 décembre 2023. Lors du blitz final de négociation, nous avons réussi à obtenir un bond de plus de 4 %, faisant ainsi passer la dernière offre à 17,4 % », affirme le Front commun via son site web.

Voici les détails des augmentations, rendus publics par le Front commun.

Une augmentation de 6 % est prévue lors de la première année de la convention. Il s’agit de la plus grande augmentation annuelle depuis des dizaines d’années. Si l’entente est acceptée, l’augmentation de 6 % sera rétroactive au 1er avril 2023. Ainsi, au 1er avril 2024, le salaire sera augmenté de 8,8 % (6 % + 2,8 %) pour toutes et tous.

Exemples, selon le Front commun, de rétroactivité au 1er avril 2024 (6 %).

tableau rétroaction

Selon le Front commun, en plus des augmentations de salaire, l’entente prévoit des améliorations à la convention collective. Voici les faits saillants soulignés par le Front commun :

  • Acquisition du droit à une 5e semaine de vacances à partir de 15 ans d’ancienneté au lieu de 17 ans actuellement, et atteinte de la pleine 5e semaine de vacances à compter de 19 ans d’ancienneté plutôt que 25 ans, soit 6 ans plus tôt qu’auparavant, le tout applicable dès la prochaine période de vacances annuelles ;
  • Améliorations au régime de retraite, dont la possibilité de prolonger l’entente de retraite progressive jusqu’à 7 ans (le maximum permis est actuellement de 5 ans) ainsi que de participer au RREGOP jusqu’à 71 ans ;
  • Améliorations au régime de droits parentaux, notamment l’ajout d’une journée à la banque de congés spéciaux à l’occasion de la grossesse et de l’allaitement ;
  • Bonification des contributions conventionnées de l’employeur pour l’assurance maladie à partir du 1er avril 2024, soit 150 $ pour une protection individuelle et 300 $ pour une protection familiale ou monoparentale. De plus, ces sommes s’ajouteront comme montant de base à titre de contribution patronale pour le personnel enseignant des réseaux scolaire et collégial ;
  • Bonification de la prime d’attraction et de rétention pour contrer la pénurie pour les ouvriers spécialisés, passant de 10 % à 15 %, et élargissement de la mesure à 2 titres d’emploi supplémentaires (ébéniste/menuisier-ébéniste et mécanicien de machine frigorifique) ;
  • Majoration salariale de 10 % pour les psychologues de tous les réseaux, prise en compte par le régime de retraite, à laquelle s’additionne une prime de 6,5 % pour celles et ceux qui travaillent la totalité du nombre d’heures prévues à leur titre d’emploi ;

Une tournée d’assemblées générales s’amorce donc, c’est plus de 300 syndicats qui seront impliqués, lors desquelles de plus amples explications seront offertes. Par la suite, c’est les 420 000 travailleuses et travailleurs qui forment le Front commun qui auront à se prononcer dans les prochaines semaines, sur l’entente proposée.