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Le Conseil tribal de la nation algonquine anishinabeg dénonce Roger Fleury

Le Conseil tribal de la nation algonquine anishinabeg dénonce Roger Fleury

5 décembre 2020 à 12:00 am

Mise à jour le 13 septembre 2022 à 3:50 pm

À la suite de la publication d’affiche incitant la population à venir chasser moyennant une contribution et après l’article de CHIP 101,9 rapportant les propos de Roger Fleury, le conseil tribal de la nation algonquine Anishinabeg dénonce avec vigueur celui-ci.

« Roger Fleury n’est le membre d’aucune nation autochtone, et la communauté anishinabée dont il prétend être le chef n’existe pas » a dit la Grande cheffe du Conseil tribal de la nation algonquine anishinabeg, Verna Polson, qui a tenu à rectifier les faits considérant que ce n’est pas la première fois qu’il usurpe l’identité autochtone. Le conseil tribal de la nation algonquine Anishinabeg est clair, Roger Fleury se fait passer pour un membre des Premières nations alors qu’il ne l’est absolument pas pour s’approprier des droits auxquels il n’a pas droit.

« Fleury qui se présente comme chef Pontiac Anishinaabek Fort de Coulonge Kichesipirini, invite présentement des citoyens à pratiquer une « chasse culturelle » du 4 au 8 décembre, ce qui n’est rien d’autre qu’une incitation à perpétrer un acte illégal puisque que ni lui, ni les membres de son club social ne sont des membres des Premières nations » a expliqué Verna Polson.

La Grande cheffe a tenu à souligner que si la chasse fait partie intrinsèque de la culture autochtone et qu’elle a ses propres rites et traditions, une « chasse culturelle » n’existe pas chez les Anishinabés. La chasse est avant tout un acte de subsistance qui permet aux Anishinabés de nourrir leur famille et d’utiliser toutes les parties d’un animal pour fabriquer des biens et des vêtements. « Les Anishinabés ne pratiquent pas la chasse pour le plaisir de tuer » a rappeléla Grande cheffe du Conseil tribal de la nation algonquine anishinabeg.

Verna Polson invite maintenant les agents de la Faune à demander à M. Fleury et ses amis de présenter leur carte d’autochtone si ceux-ci devaient prétendre qu’ils sont membres d’une Première nation, en leur rappelant toutefois de s’assurer que celles-ci soient effectivement de véritables cartes du statut d’autochtone. Par ailleurs, le ministère des Forêt de la Faune et des Parcs a rappelé via son compte Facebook cette semaine, que les citoyens qui souhaite participer à une activité de chasse proposé par un organisme, de posséder un permis autorisant à chasser. « Si vous souhaitez participer à une activité de chasse proposée par un groupe ou un organisme, assurez-vous de posséder un permis vous autorisant à pratiquer la chasse. De plus, les périodes de chasse et les limites de prise indiquées dans la règlementation encadrant la chasse au Québec s’appliquent en tout temps. Le fait de participer à une activité de chasse n’accorde aucun privilège aux chasseurs. La règlementation doit être respectée en tout temps » a rappelé, jeudi dernier, le ministère.

Pas la première fois
Verna Polson fait remarquer dans le communiqué publié vendredi (4 décembre), que ce n’est pas la première fois que Roger Fleury se fait le porte-parole de la nation anishinabeg. Récemment Roger Fleury, accompagné du chef du Parti vert du Québec, Alex Tyrell, s’est présenté à la MRC Pontiac pour demander à ce que la MRC change son nom. « La MRC n’a pas le droit d’utiliser le nom de Pontiac et de salir le nom de ce grand guerrier. Enlevez-le ». Ce qui avait même fait dire au chef Alex Tyrell, que la demande d’enlever le nom Pontiac est sur le même pied d’égalité que la question qui entoure les équipes sportives, tels que les Redskins de Washington dans la NFL, les Redmen de McGill au football universitaire, les Eskimos d’Edmonton dans la LCF ou encore les Indians de Cleveland au sein du Baseball majeur.

Cette crédibilité à Roger Fleury comme porte-parole accordé par Alex Tyrell à son ancien candidat, n’est pas du tout le point de vu du Conseil tribal de la nation algonquine anishinabeg. « M. Fleury n’a aucun droit ni titre autochtone qui lui permette de prétendre que les terres du Pontiac ou d’ailleurs sont les siennes. Ces terres sont celles des Anishinabés et s’il est vrai qu’elles n’ont jamais été cédées, vendues ou abandonnées, M. Fleury ne fait pas partie de cette nation » a déclaré Verna Polson.

Rappelons que Roger Fleury, avait aussi fait la manchette dans le dossier des fouilles archéologiques de la rue Jacques-Cartier à Gatineau. À l’époque, il était présenté dans les médias comme chef algonquin hors réserve de Fort-Coulonge,


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