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Les partis d’opposition réagissent à la fermeture de l’urgence de Gatineau

Les partis d’opposition réagissent à la fermeture de l’urgence de Gatineau

29 juin 2021 à 12:00 am

Mise à jour le 13 septembre 2022 à 3:50 pm

C’est devant l’Hôpital de Gatineau que la cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, accompagnée du député de Pontiac, André Fortin, et de la députée de Hull, Maryse Gaudreault, a interpellé François Legault, Christian Dubé et les élus caquistes de l’Outaouais concernant la fermeture de l’urgence de l’Hôpital de Gatineau.

« Depuis quelques semaines, les annonces de fermetures temporaires se multiplient dans les hôpitaux du Québec. Nous en sommes très inquiets, particulièrement quand la CAQ est rendue à fermer des urgences, qui sont souvent les seules portes d’entrée pour des familles et des aînés qui ont besoin de soins. L’Hôpital de Gatineau est le résultat du manque de leadership de la CAQ en Outaouais  », affirme Dominique Anglade.

Dominique Anglade a demandé d’agir pour rouvrir l’urgence le plus rapidement possible et a proposé trois pistes de solution pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise :

– À court terme, le gouvernement caquiste devrait s’assurer de prêter du personnel au CISSSO, spécifiquement pour faire rouler l’urgence de Gatineau ;

– À moyen terme, il faut pallier les enjeux de main-d’œuvre infirmière, qui se vivent encore plus difficilement en Outaouais compte tenu de la proximité avec l’Ontario. Pour ce faire, il faut bonifier les conditions de travail du personnel infirmier de la région, avec une prime « Outaouais ».

– Finalement, la CAQ doit déployer les projets-ratios pour assurer d’avoir le personnel suffisant dans toutes les unités de soins. André Fortin a déposé un projet de loi à cet effet, projet de loi que la CAQ refuse encore à ce jour d’étudier.

« Ce qui se passe à l’Hôpital de Gatineau depuis vendredi dernier est une situation
impensable et inconcevable
»
– Dominique Anglade

Le porte-parole de Québec Solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, a aussi commenté. Par contre, celui-ci croit que les libéraux et le gouvernement de Philippe Couillard, sont aussi responsables de cette situation.

« Que ce soit à Gatineau, à Ville-Marie ou à Matane, les bris de service dans le réseau de la santé mettent en péril la santé de nos concitoyens et ne devraient tout simplement pas se produire. Les gens en région en ont assez d’être traités comme des citoyens de seconde zone : le gouvernement leur doit des services de santé accessibles et de qualité au même titre que tous les autres Québécois.
Maintenant, les libéraux ont beau dénoncer haut et fort cette crise, ça n’effacera pas le fait que l’austérité, les coupures à outrance dans nos services de première ligne et le manque de valorisation du personnel soignant sont l’œuvre du gouvernement Couillard. Si l’on veut se sortir de la catastrophe qu’on vit aujourd’hui dans le réseau de la santé, la seule solution, c’est de réinvestir massivement dans nos services publics
», déclare Gabriel Nadeau-Dubois.

Réaction de Joël Arseneau du Parti Québécois

Le député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du Parti Québécois en matière de santé, Joël Arseneau, s’est dit inquiet de voir se répéter certains des scénarios estivaux parmi les moins souhaitables : les bris de services dans les urgences en région, la réduction de leurs heures d’opération ou encore la fermeture de lits.

« Plusieurs établissements sont aux prises avec une pénurie criante de main‑d’œuvre; c’est particulièrement grave à Baie-Saint-Paul, à Gatineau et à Saint-Jean-sur-Richelieu, mais le phénomène frappe partout au Québec. Pendant ce temps, le ministre brille par son absence.
Au Parti Québécois, nous l’avons dit dès le début de la pandémie : il faut stopper l’hémorragie du personnel vers les agences de placement privées. Nous devons agir pour offrir à nos travailleuses et travailleurs de la santé des conditions décentes, qui reflètent leur importance et leur donneront le goût de demeurer au sein du système public », a insisté le député Arseneau.