Un printemps hâtif propice au danger d’incendie
Un printemps hâtif propice au danger d’incendie
La Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) a demandé à la population de faire preuve de prudence. Le printemps hâtif, apportant plusieurs jours de soleil et de temps sec particulièrement en Outaouais, pourrait avoir un effet sur le danger d’incendie qui varie actuellement de «élevé» à «extrême», puisque la hausse des températures, l’absence de précipitation et les taux d’humidité très bas favorisent l’éclosion de feux de broussailles et de forêt.
La SOPFEU rappelle qu’au début du printemps, la verdure n’est pas encore présente, ce qui rend les herbes mortes hautement inflammables. Le dernier hiver a reçu moins d’accumulation qu’à la normale, et le sol est plus sec. Depuis le début de la saison de protection, déjà dix incendies ont été allumés affectant 4,8 hectares (ha) de forêt, dont 100 % sont imputables à l’activité humaine. En moyenne, la SOPFEU enregistre à cette période de l’année, quatre incendies pour 2,3 ha de forêt touchée.
Le couvert de neige étant déjà disparu dans plusieurs régions, il ne suffit donc que de quelques heures d’ensoleillement et d’un peu de vent pour assécher les broussailles et faire augmenter le danger d’incendie.
Malheureusement, chaque printemps, de nombreux feux de végétation sont causés par des citoyens qui sous-estiment le risque associé aux brûlages de rebuts.
Rappelons que plusieurs municipalités interdisent cette pratique ou exigent un permis pour réaliser un brûlage domestique. Pour sa part, la SOPFEU préconise des solutions de rechange écologiques et sécuritaires, comme le compostage, la collecte des résidus verts et le dépôt des matières résiduelles à l’écocentre. L’entrevue complète avec Mélanie Morin de la SOPFEU, est disponible ici.