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Santé : les travailleurs réclament les vacances qui leurs sont dues

Santé : les travailleurs réclament les vacances qui leurs sont dues

9 juin 2020 à 12:00

Mise à jour le 13 septembre 2022 à 3:51

Une dizaine d’employés syndiqués du réseau de la santé de l’Outaouais ont manifesté devant l’Hôpital de Shawville lundi après-midi afin de critiquer la formule de vacances proposée par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de l’Outaouais, soit deux semaines de vacances pour chaque travailleur.

« Cette offre est inacceptable et irrespectueuse pour les travailleuses et les travailleurs qui ont durement acquis toutes leurs semaines de vacances », peut-on lire dans l’avis de convocation à la manifestation.

La présidente du syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux de l’Outaouais – CSN, Josée McMillan, reproche au CISSS de l’Outaouais de se « cacher » derrière un arrêté ministériel, en vigueur depuis le mois de mars, qui permet aux gestionnaires de modifier les horaires du personnel en fonction des besoins des établissements dans le contexte de la COVID-19.

« La convention collective est claire, a-t-elle expliqué. Il y a quatre semaines pour tout le monde qui travaille depuis un an pour accumuler leurs vacances. On ne comprend pas que [le CISSS de l’Outaouais] va refuser des vacances aux travailleuses et travailleurs qui ont travaillé depuis un an pour avoir ces vacances-là. »

Mme McMillan a également fait référence au fait que moins de cinq cas ont été répertoriés dans le réseau local de service (RLS) du Pontiac, tous dans la municipalité de Pontiac.

Rappelons que Québec a annoncé à la fin du mois de mai que le personnel de la santé pourra prendre des vacances au cours de l’été, mais que les séquences de deux semaines seraient priorisés dans les zones les plus touchées par le virus afin d’éviter des bris de services.

Des discussions sont en cours entre le syndicat et le CISSS de l’Outaouais afin de trouver un terrain d’entente dans cette situation. La direction de l’établissement a d’ailleurs indiqué vendredi dernier que la possibilité d’accorder trois semaines aux employés est présentement à l’étude. Josée McMillan espère obtenir une réponse à ce sujet mardi, en fin de journée. Selon elle, cette proposition serait « raisonnable » pour les travailleurs, puisque la majorité d’entre eux prennent des vacances de trois semaines au cours de l’été.